Le Juanren (Poupée de soie)

De longues jambes, blonde et habillée dans les vêtements les plus à la mode, la poupée Barbie est devenue une icône parmi les jouets pour enfants de l'Ouest. Mais depuis plus de 1,000 ans, une poupée qui a traversé la Chine a beaucoup plus d’allure pour les jeunes. Le Juanren, ou la poupée de soie, est d'abord apparu sous la dynastie des Han (206 avant JC-220 après JC), et est resté populaire pendant des siècles. Ils ont été conçus avec des expressions faciales détaillées et peuvent être trouvés à l'intérieur de leurs propres armoires spéciales dans la plupart des foyers chinois. Ils étaient faits de soie fine, de gaze et de soie damassée, et dépeignaient les hommes et les femmes des contes, des opéras et des pièces de théâtre traditionnels.
Au début de la dynastie des Song (960-1279), les fabricants ont commencé à créer des vêtements pour les poupées, fabriqués à partir de bon brocart. Sous la dynastie des Yuan (1271-1368), ils sont devenus un jouet de plus en plus populaire. Et sous la dynastie Ming (1368-1644), les figurines ont commencé à prendre les formes des dieux et des déesses.
Après la dynastie des Qing (1644-1911), le Juanren a diminué de popularité pendant que la Chine était sous le coup des guerres et des troubles sociaux. Ce n'est qu'au milieu des années 1950 que cette forme d'art a été ressuscitée, après que le gouvernement de la République populaire de Chine ait été invité à assister à une foire internationale du jouet en Inde. Les artisans ont été invités à faire le Juanren, et le gouvernement a commencé à promouvoir l'artisanat comme une partie importante du patrimoine de la Chine. Il a généré un regain de popularité des poupées de soie à travers la Chine.
Pour fabriquer une poupée en soie, de la soie de haute qualité est utilisée comme matière première. Comme les poupées en soie sont très petites et de forme tridimensionnelle, une opération manuelle délicate est nécessaire. De la sculpture à la peinture en couleur, en passant par les vêtements, la coiffure, entre autres accessoires, d'excellentes compétences sont requises. A travers une dizaine de procédés délicats, les grands maîtres peuvent « donner vie » à la poupée de soie.
Les poupées en soie de Beijing ont leurs propres bizarreries. La plupart d'entre eux sont inspirés des personnages de contes populaires, d'œuvres littéraires ou de pièces de l'Opéra de Beijing.